Vers une construction plus sobre, plus durable
- Simon Amar-Roisenberg
- 6 days ago
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1. Répondre à l’urgence climatique par des actes concrets
La construction est responsable de près de 44 % de la consommation d’énergie finale en France. À l’échelle mondiale, elle génère plus de 38 % des émissions de CO₂ liées à l’énergie. Face à ce constat, le secteur est invité à opérer une transformation en profondeur : meilleure efficacité énergétique, réduction des matériaux émissifs, gestion des déchets et traçabilité environnementale.
2. Réhabiliter avant de reconstruire : une logique de bon sens
Le principe de "rénover plutôt que construire" s’impose peu à peu comme une évidence. Réhabiliter un bâtiment existant permet de :
limiter la consommation de ressources,
préserver les sols,
et éviter le cycle complet de production et de transport des matériaux.
Cette logique s’accompagne souvent d’un audit environnemental et d’une analyse de cycle de vie (ACV) qui justifient techniquement les choix effectués.
3. Intégrer des matériaux à faible impact
Dans les constructions neuves, le choix des matériaux devient stratégique. On privilégie :
les matériaux biosourcés (chanvre, bois, lin, paille),
les matériaux géosourcés (terre crue, pierre),
ou encore ceux disposant de FDES ou PEP vérifiés, permettant une évaluation transparente de leur empreinte environnementale.
4. L'encadrement réglementaire : entre normes et incitations
La RE2020, entrée en vigueur en janvier 2022, impose désormais :
un seuil carbone pour les bâtiments,
la prise en compte du cycle de vie dès la conception,
et une amélioration significative des performances énergétiques.
Elle s’inscrit dans un mouvement plus large de directives européennes comme la CSRD, qui impose un reporting de durabilité aux grandes entreprises du secteur.
5. Un changement de modèle pour toute la filière
Architectes, promoteurs, entreprises du BTP, maîtres d’ouvrage publics : tous doivent adapter leurs pratiques. Cela suppose :
de former les équipes,
de mettre en place des outils de pilotage environnemental,
et de repenser les partenariats avec des acteurs engagés.
La construction devient alors non plus une source de pression pour les ressources, mais une réponse aux défis de demain.
Conclusion
Repenser la construction, ce n’est pas ralentir le progrès, c’est le redéfinir. Avec les bons outils, les bons partenaires et une vision systémique, le secteur peut devenir un pilier de la transition écologique. Et cela commence par un diagnostic solide et des choix éclairés.
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